comme l'indiquait la carte du bulletin méteo de dimanche ici
la dynamique atmosphérique récurrente a pour conséquence une situation atypique depuis 1883. C'est du moins ce que note le prévisionniste météorologue Guillaume Séchet et la communauté scientifique.
Quasiment tous les pays situés au nord d’une ligne de Dublin-Istanbul sont actuellement enneigés. A Moscou on n’avait jamais vu autant de neige (77 cm !) tout mois confondu ! On mesure par ailleurs 68 cm de neige à Helsinki, 45 cm à Minsk, près de 40 cm dans certaines localités d’Irlande du Nord (congères de plus d’un mètre), 24 cm à Bingley (Angleterre), 16 cm à Budapest et 10 cm à Bucarest. Dans une bonne partie de l’Europe du Nord, il s’agirait du mois de mars le plus froid depuis 1883 !
La récurrence de ce blocage, depuis le long minimum d'un cycle solaire scientifiquement reconnu comme l'un des plus faibles depuis le dernier minimum de Dalton, laisse entrevoir la pause du réchauffement climatique comme l'a laisser (enfin) entendre le GIEC. Le froid est non seulement plus intense mais il dure aussi bien plus longtemps. Toute la moitié nord de l'Europe jusqu'en Sibérie est sous la neige. La situation ne devrait pas évoluer dans les 10 jours à venir selon les spécialistes. Certes les températures pourront remonter mais légèrement selon un processus saisonnier, le basculement du blocage ne devrait pas être significatif pour envisager l'arrivée de masses d'air plus chaudes par le sud. La fin de semaine se passera sous l'effet de ce blocage accompagné d'un temps davantage perturbé à l'Est du nord au sud. La diagonale NO-SE pouvant se déplacer.
L'explication des hivers plus rigoureux et neigeux seraient liés au réchauffement global selon Jennifer Francis chercheur au "Institute of Coastal and Marine Science" citée ici link
"Selon les spécialistes, la vague de froid qui sévit actuellement en Europe et plus généralement celui observé cet hiver dans l'hémisphère Nord... vient confirmer le réchauffement climatique. Ce qui paraît paradoxal s’explique parfaitement, indiquent les climatologues : c’est en partie la fonte des glaces en Arctique qui ferait chuter la température à nos latitudes.
Les climatologues ne sont pas du tout surpris de la vague de froid qui frappe actuellement l’Europe alors même que le réchauffement climatique est censé s’aggraver chaque année un peu plus. En effet, selon eux, si nous traversons actuellement le mois de mars le plus froid enregistré depuis 1883, c'est à cause de deux phénomènes conjoints et notamment de la dramatique fonte des glaces qui touche les contrées arctique.
"La glace d'eau s'en va rapidement. Il y en a aujourd'hui 80% de plus qu'il y a 30 ans. Il y a eu une perte très importante. C'est un symptôme du réchauffement climatique global et cela contribue à augmenter le réchauffement de l'Arctique", explique Jennifer Francis, professeur chercheur au Rutgers Institute of Coastal and Marine Science citée par le Guardian. Or, comme l'ont expliqué cette spécialiste et ses collègues, la fonte des glaces a tendance à réchauffer l'océan et l'atmosphère ce qui aurait pour effet de déplacer le courant d'air appelé "jet stream" qui circule entre 6 et 15 kilomètres d'altitude.
"C'est ce qui affecte actuellement le jet stream et ce qui conduit à la météo extrême que nous observons à des altitudes moyennes. Cela permet à l'air froid venant de l'Arctique de plonger plus au sud", a indiqué la scientifique. Le froid est ainsi repoussé vers la Russie et la Sibérie au-dessus desquels se trouve déjà un anticyclone qui bloque la dépression et l’air doux venant de l’Atlantique tout en transformant l’humidité en neige. Ces deux phénomènes mêlés seraient ainsi à l'origine des températures glaciales et des chutes de neige persistantes.
Nous allond donc vers une météo extrême plus fréquente à l'avenir ? "Le modèle peut être lent à changer parce que l'onde sud du jet stream devient plus importante. C'est maintenant quasiment à une position record, donc quelle que soit la météo que vous avez, cela va rester dans les parages", a ajouté la scientifique.
En février dernier, une étude climatique a révélé que de nombreux phénomènes inhabituels sont les conséquences d’une même perturbation des courants atmosphériques dans l’hémisphère nord. Selon les climatologues, les hivers rigoureux risquent donc de se multiplier, une prédiction partagée par le président du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), Rajendra Kumar Pachauri cité par RTBF.be.
"Ce qui est tout à fait perceptible c’est qu'au cours des 50 dernières années, la tendance est à la hausse. Cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de haut et de bas, il y en aura, mais ce dont il faut se soucier, c’est de la tendance, et elle est maintenant influencée dans une large mesure par l’activité humaine", indique-t-il."
Ce que je peux écrire de ces phénomènes :
- La cellule de Hadley dans la zone de convergence équatoriale intertropicale est plus impactée par le réchauffement. Le UV modifient la circulation Brewer Dobson (BD) par la convection verticale et le transport horizontal de l'air chaud vers les pôles au rythme de la Quasi Biennal Oscillation (QBO) tous les 28 mois en moyenne. Il est à noter que la circulation BD ne rentre pas dans le vortex polaire de l'Hémisphère Sud (HS) n'y apportant pas l'ozone depuis les latitudes tropicales.
- Un réchauffement soudain de la stratosphère "sudden stratwarming" favorise de blocage en morcelant notamment le vortex polaire par le déplacement vertical des ondes de rossby (étudié notamment à ~-π/4 entre 16 et 32 km par l'université de Jussieu). La variabilité de l'écoulement moyen et des ondes est plus importante en hiver dans l'hémisphère nord. En été seules les ondes longues se propagent verticalement. Les ondes courtes favorisent un plus grand passage d'ondes à la fin du "sudden stratwarming"
- La position du courant jet (jet stream) s'en trouve modifiée au niveau de la tropopause. Il descend plus bas lorsque le transport horizontal de l'air et la convection verticale sont plus bas.
- Les centres anticycloniques subissent des blocages aux latitudes hautes comme l'indique la carte météo
- Les anomalies de pressions atmosphériques apparaissent
- L'Osicllation Atlantique (OA) et Atlantique Nord (AN) pourraient avoir un lien avec les modifications de la circulation Brewer Dobson
- Le fait générateur de ces mouvements et changements sont les rayons UV du Soleil. Il semble évident que les modifications dans l'activité du Soleil sont le moteur des déplacements des masses d'air suivant le schéma décrit aux six précédents points. Qu'en pensez-vous ?